vu à la télé
Minuit. Après la chorale, impossible de fermer l'oeil : Jean-Sébastien, Wolfgang, André, les ténors et les basses, c'est beaucoup pour une seule femme... !
J'en profite pour vous faire part de ce que j'ai vu à la télé aux nouvelles hier soir. Entre deux atrocités commises dans ce bas-monde, un petit bijou de reportage s'est miraculeusement inséré.
Il s'agissait d'une maternelle expérimentale qui accueille une prof de violon pour initier les tout-petits à la musique, voire déceler des vocations. Les enfants sont littéralement happés par l'intensité de cette activité hors-norme, terriblement difficile et exigeante. Les instits eux-mêmes essaient de suivre les cours au fond de la classe derrière leurs élèves, confrontés à la même discipline et l'envie de bien faire, ou de faire au moins aussi bien qu'eux.
La prof de violon, elle, déborde d'énergie et de chaleur : elle obtient des sonorités étonnantes de ses ensembles de cordes, et surtout une écoute et une attention inimaginables de la part de ses petits élèves. Elle a un contact exceptionnel avec eux, une confiance mutuelle règne et les résultats sont là. Une femme apparemment ordinaire accomplit l'extraordinaire tous les jours dans une maternelle. Ché pas vous, mais moi, ça me réchauffe le coeur de savoir ça.
Le directeur, quant à lui, est comblé : il constate que depuis que les enfants apprennent le violon, ils sont calmes, concentrés, attentifs... un vrai bonheur !
On demande à un petit garçon : "Qu'est-ce que ça te fait d'apprendre le violon ?" Il répond en zozotant un peu : "ça me fait des frissons, et la nuit, je fais des rêves..." En voilà un qui a tout compris. Je vais faire comme lui : rêver de Jean-Sébastien, Wolfgang, André, les ténors, les basses...
Bonne nuit !
Marie Tapia