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Choeur de Meudon
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7 juin 2015

Histoire de Bobino

Dans quelques jours nous aurons l'honneur et le plaisir de chanter à Bobino mais connaissez vous l'histoire de cette salle mythique de la rive gauche ?  

 

Bobino est une célèbre salle de music-hall située dans le quartier du Montparnasse, au 20, rue de la Gaîté dans le 14e arrondissement de Paris. À son emplacement, depuis 1873, s’établit d’abord une guinguette, un café-concert, puis cette salle devient un music-hall au lendemain de la Première Guerre mondiale. Le lieu historique est détruit en 1985.

Le 17 janvier 1901, les Folies Bobino deviennent Bobino, quand la société des cinémas Pathé s'en porte acquéreur. L'imprésario Montpreux prend la direction de la salle en 1912 et oriente résolument la programmation vers la chanson et le music-hall. La salle s'agrandit en 1918, mais ce n'est qu'après les travaux engagés par directeur Paul Fournel en 1927 que Bobino devient une vraie belle salle de spectacles, un théâtre à l'italienne pouvant accueillir jusqu'à un millier de personnes (une jauge inférieure à celle de l'Olympia, faisant de ce théâtre un lieu jugé plus intime par de nombreux artistes).

Dans les années 1930, Bobino devient la principale salle de la rive gauche consacrée à la chanson. Damia, Lucienne Boyer, Félix Mayol, Georgius entre autres s'y produisent. Édith Piaf y triomphe à la fin des années 1930, alors qu'elle est encore une (relative) nouvelle venue. Félix Vitry et Bruno Coquatrix s'associent en 1958 pour racheter Bobino à la famille Castille, qui en est propriétaire depuis les années 1930 et souhaite se recentrer sur L'Européen, une autre salle en sa possession. Les deux directeurs décident de programmer des humoristes comme Raymond Devos et Fernand Raynaud mais aussi des artistes qui ne sont pas encore des vedettes. Coquatrix, ne pouvant mener de front la gestion de deux salles, se retire en 1960 pour se consacrer uniquement à l'Olympia. Félix Vitry transforme la salle et la rend plus confortable. Georges Brassens en fait sa salle de prédilection (il y passe une quinzaine de fois entre 1953 et 1976, jusqu'à y tenir résidence pendant cinq mois en 1976, de même que Léo Ferré (de 1958 à 1970) ou Barbara (de 1961 à 1975 ; elle y triomphe le 15 septembre 1965, triomphe qui sera à l’origine de Ma plus belle histoire d’amour, un de ses grands succès).

C’est dans cette salle que Joséphine Baker fait sa dernière apparition sur scène, un spectacle qui est un succès, financé avec le soutien du couple princier de Monaco. Le lendemain de la quatorzième représentation, le 10 avril 1975 l’artiste est victime d'une attaque cérébrale à son domicile. Morte le 12 avril, lors de ses obsèques le 15, le cortège passe devant Bobino dont l’enseigne porte encore son nom en grandes lettres.

Mais après avoir été un haut lieu du monde de la chanson pendant un demi-siècle, la salle finit par fermer en 1984 du fait de ses difficultés financières. Bobino n'a pas eu la chance d'être classé au patrimoine culturel comme l'a été l'Olympia (en 1993), et l'immeuble est racheté et rasé par les promoteurs en 1985, pour y installer un ensemble immobilier comprenant un hôtel de luxe et une salle faisant office de discothèque à partir de 1987.

Nommée le Wiz, celle-ci sert aussi de lieu de tournage pour l’émission d'Antenne 2 Wiz qui peut.

En 1991, le lieu accueille de nouveau des spectacles sous le nom Studio Bobino, sans vraiment renouer avec sa tradition musicale. Il se divise en différents espaces dédiés au théâtre, au spectacle, à l'enregistrement d'émissions télévisées (Les Grosses Têtes notamment). Philippe Bouvard en est le directeur et propriétaire jusqu'en 2006. Patrick Garachon fut directeur artistique de 1995 à 1998 et programma plusieurs spectacles qui tinrent l'affiche plusieurs mois, avec notamment une rétrospective de l'histoire du music hall, Il était une fois Bobino. Des humoristes tels que Yves Lecoq ou Anne Roumanoff y rencontrent le succès.

En 2006, Gérard Louvin succède à Philippe Bouvard et rebaptise la salle du nom de Bobin’o, pour y proposer des dîners-spectacle. Le cabaret-restaurant ferme ses portes en avril 2009, faute de succès.

Pendant l’été 2010, Bobino ferme ses portes quelques mois pour d’importants travaux de réaménagement entrepris par son nouveau directeur Jean-Marc Dumontet. Celui-ci donne à Bobino un vrai nouveau départ. Renommé cette fois Bobino, la salle de spectacles peut accueillir près de 900 spectateurs dans de confortables fauteuils de velours rouge. Bobino renoue avec son histoire : la programmation mêle one man show (Anthony Kavanagh, Chantal Ladesou, Alex Lutz), concerts (William Sheller) et spectacles musicaux (Voca People, Peter Pan, Avenue Q, Swinging Life)…

 Et pour finir voici une vidéo de Mr Georges Brassens à Bobino ainsi que quelques photos 


Brassens - Bobino 1975 par chris13124

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Amitiés,
Nicolas

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Commentaires
M
Comme j'aurais aimé que le CDM y présente un programme qui célèbre LA BELLE CHANSON FRANCAISE...en cette année de programme profane !<br /> <br /> ...Ceci étant dit sans manquer de respect au grand William. Si j'avais su que nous chanterions à Bobino, j'aurais proposé cette option.<br /> <br /> M.T
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C
Merci Nico, un vrai régal! C'est assez impressionnant, ça met la barre un peu haut...attention petite coquille: la rive droite en intro... Bises! Carole
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A
hello Nico, super, je peux t'en piquer un bout pour le programme ?
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T
Très intéressant! Merci!
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